Ce terme désigne un ensemble d'images représentant un objet sous différentes gammes de longueurs d'onde. Chaque matière réagissant d'une façon spécifique à l'excitation électromagnétique de la lumière, cette méthode d'observation et de documentation gagne chaque année en importance dans le domaine patrimonial, puisqu'elle permet d'examiner
la mise en œuvre et l'authenticité d'un objet (dessin préparatoire, pigments, encres gallo-ferriques),
les restaurations et ajouts antérieurs (repeints superficiels et en profondeurs, consolidations, allègements de vernis,...) et
les altérations (micro-organismes, oxydation cellulosique, lacunes...).
Étant avant tout un examen global, l'IMS aide aussi à déterminer en l'avance les zones d'analyse plus pointues ou de prélèvements afin d'éviter des résultats non représentatifs.
L'éventail des images utilisées se compose de la réflexion ultraviolette, fluorescence (avec ou sans luminescence infrarouge), lumière du jour (directe, transmise, rasante) et de la photographie infrarouge (déclinable en quatre gammes de longueurs d'onde), couvrant ainsi un spectre de ? = 350 et 1000 nm. À ceci s'ajoutent les fausses couleurs, une superposition d'une prise de vue dans le visible et d'une image de réflexion ultraviolette ou infrarouge.
Les photographies sont réalisées avec un appareil Canon à résolution de 12 mégapixels et avec une charte Spectralon® de la marque Labsphere à 8 plots pour l'étalonnage. Les images obtenues sont comparées avec une base de données de 151 pigments historiques qui est régulièrement agrandie.
Janin Bechstedt restauratrice Artpartenaire est une spécialiste reconnue dans ce domaine.